Gabriel n’avait que 14 ans lorsqu’on lui diagnostiqua une maladie chronique qui ne se guérirait jamais vraiment. Condamné à subir opérations sur opérations pour enlever les différents tumeurs qui naissaient régulièrement, Gabriel, étonnamment, se résigna bien vite à son sort et choisit de se battre au jour le jour, subissant sans broncher toutes les interventions que son état de santé exigeait. Malgré tout cela, il termina avec une bonne moyenne ses études à Beauxbâtons et entra à l’Université pour suivre des études de médecine magique, de laquelle il ressortit seulement un an plus tard, avec son diplôme en poche. Commença alors sa vie ponctuée de séjours à l’hôpital durant lesquels il en profitait pour faire des recherches sur ce qui l’affectait, avec l’espoir de trouver un jour un remède.
Il avait 26 ans quand il rencontra celle qui allait devenir sa femme deux ans plus tard. Au début, ce n’était qu’un accord amiable : il acceptait de lui apprendre la magie qu’elle n’avait pas apprise à défaut d’avoir déjà quitté l’école, et en échange, elle se servait de lui comme cobaye pour goûter ses créations, tout ça parce qu’un soir, elle avait affirmé haut et fort qu’elle était capable de faire de la meilleure cuisine que celle du restaurant où ils s’étaient trouvé tous les deux. Il n’y avait pas eu de plan ; mais il ne s’était pas attendu à tomber amoureux d’elle, d’autant qu’elle était Sang-mêlé… et encore moins à divorcer alors que leur fille n’avait que trois ans. Ce fut pourtant ce qui arriva, et il accepta autant leur séparation que la fuite de Vesper en Angleterre qu’il savait qu’elle en avait besoin. Alors il éleva sa fille seul, et s’il en avait les moyens, ceux-ci furent engloutis lors de la crise gobeline : sa maladie devenant plus rapide, toute la fortune qu’il avait hérité de ses parents fut engloutie dans ses opérations, et son affaiblissement l’empêcha de retrouver un travail rapidement. Aux grands maux les grands moyens : pour le bonheur de sa fille, il sacrifia sa liberté et, pour une fois, se laissa enchaîner par un pacte qui le lia avec un professeur émérite mais crapuleux, qui accepta de payer les frais de santé de Gabriel pour qu’il conserve le reste de son argent, en échange de toutes ses recherches qui, pour le restant de ses jours, apparaîtraient sous le nom de (nom du PV).